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"Transformer l'alimentation et l'agriculture : visions concurrentes et controverses majeures". est disponible en téléchargement gratuit.
Il compare et oppose les approches traditionnelles et agroécologiques de la transformation des systèmes alimentaires, en analysant certains des principes dont s'inspirent les deux modèles.
Ce document commence par décrire brièvement deux modèles de développement opposés qui cherchent à transformer radicalement l'alimentation, l'agriculture et l'utilisation des terres aujourd'hui [...] et [...] met en évidence certaines des controverses et des défis associés à chacune de ces deux approches opposées de la transformation des systèmes agroalimentaires.
Pimbert, M. (2022). Transformer l'alimentation et l'agriculture : Visions concurrentes et controverses majeures. Mondes en développement, 199-200, 361-384. https://doi.org/10.3917/med.199.0365
Pimbert affirme que l'approche dominante et les innovations technologiques qu'elle promeut "représentent une rupture véritablement fondamentale avec les pratiques agricoles antérieures", exactement comme l'affirment ses promoteurs ; cependant, elles "montrent une continuité historique remarquable avec la logique de l'accumulation capitaliste", avec ses principes "d'uniformité, de centralisation, de privatisation, de concentration du pouvoir, de contrôle et de coercition". (p. 363)
L'agroécologie, quant à elle, est "basée sur les principes de diversité, de décentralisation, de pouvoir distribué, d'adaptation dynamique et de démocratie" ; ses partisans "mettent l'accent sur une transformation radicale du système en faveur de l'autonomie, de la mutualité des soins et de la démocratie". (p. 365)
Le document analyse ensuite les différences fondamentales suivantes entre les deux modèles :
- Modernité, technologie et travail
- Connaissances et modes de connaissance
- Solutions fondées sur la nature, finance mondiale et fracture métabolique
- Développement économique et économies de soins
- Gouvernance, démocratie et captation des entreprises
et conclut qu'une approche plus démocratique de la définition des visions d'avenir est souhaitable.